Les meilleurs newsgames de 2013

Ok, ok, je vous fais le coup chaque décembre et c’est probablement le sujet de note de blog le moins original du monde. Mais voici une confidence : j’aime bien ce petit rendez-vous, quand c’est l’heure, chez ThePixelHunt, de se pencher sur les meilleurs newsgames de l’année. C’est un peu l’occasion de faire le point sur l’évolution de la discipline, et en 2013, force est de constater qu’on a plutôt été gâtés. Diversité, qualité, quantité… Rien que dans le brouillon de cette note, qui me sert au fil de l’an à stocker les liens me paraissant vraiment intéressants, j’ai recensé 38 entrées. Descendre la sélection à 10 liens ne fut pas une mince affaire ! Mais voici donc, dans aucun ordre particulier, mes 10 « meilleurs » newsgames de 2013

http://appli-parite.nouvelles-ecritures.francetv.fr

Un truc que j’aime bien dans les jeux, c’est leur capacité de vous faire rencontrer des personnages et entrer en empathie avec eux, leur force pour vous proposer d’autres vies que la vôtre. Le Pariteur, application très simple mais diablement efficace développées par les potos de WeDoData, vous permet de vivre une aventure de cette sorte, puisqu’il vous propose… de changer de sexe. Enfin, au moins d’un point de vue économique.

Le Pariteur, par WeDoData pour France Télévisions

Rentrez quelques informations sur vous, comme votre âge, votre métier et votre revenu de référence, et hop ! On vous annonce, chiffres de l’INSEE à l’appui, combien vous gagneriez en plus si vous étiez un homme, ou en moins si vous étiez une femme. Une démonstration édifiante, à mettre entre les mains de ceux (et celles !) qui prétendent que le féminisme – c’est-à-dire l’idée qu’hommes et femmes devraient être traités sur un pied d’égalité – est une lutte du passé.

http://pipetrouble.com

D’accord, Pipe trouble n’est pas un très bon jeu. Ok, c’est même un vulgaire clone de Pipe Mania, qui, lui, était un titre excellent quand il est sorti… en 1989. Certes, le « message » (faire réfléchir le public aux tenants et aux aboutissants de la construction de pipelines dans l’ouest du Canada) n’est pas asséné avec beaucoup de finesse. Soyons honnêtes : pour résumer, le jeu de Pop Sandbox ne casse pas trois pattes à un orignal. Alors pourquoi en parler ici, me demanderez-vous ?

Pipe Trouble, par Pop Sandbox

Tout simplement pour évoquer la levée de boucliers que cet opus, conçu pour accompagner la diffusion d’un documentaire télévisé sur le même sujet, a généré. Dans Pipe trouble, on construit des pipelines, mais si on le fait n’importe comment, on finit par provoquer des manifestations d’opposants écolos… qui font exploser notre belle ouvrage. Il n’en fallait pas plus à tout une frange de la classe politique canadienne pour hurler au scandale, condamnant pêle-mêle la violence des jeux vidéo, le gaspillage d’argent public (le jeu a été cofinancé par TVO, chaîne publique canadienne) et l’incitation au terrorisme. Résultat : une semaine après sa mise en ligne, Pipe trouble a été retiré par TVO de son site. Alors à mon tour d’hurler : « Scandale ! Censure ! C’est la liberté de la presse interactive ludique qu’on assassine ! Beuve-Méry, reviens, ils sont devenus fous ! » Ah, ça va mieux.

http://www.molleindustria.org/the-best-amendment

Ces derniers temps, je vois passer sur le net de plus en plus de jeux évoquant la délicate question du contrôle des armes à feu aux Etats-Unis. Le dernier en date, The Slaying of Sandy Hook Elementary (attention : ce jeu peut choquer), m’a particulièrement marqué, et je compte revenir dessus dans une prochaine note. Mais ce sont encore une fois les sacrés zozos de La Molleindustria qui se sortent de l’exercice avec les honneurs. Dans leur titre, The Best Amendment, vous incarnez une petite capuche blanche (toute ressemblance avec un signe distinctif d’organisation neo-nazie nord-américaine n’est probablement pas fortuite) qui doit ramasser une série d’étoiles dispersées aux quatre coins d’un plateau.

The Best Amendment, par la Molleindustria

Seul souci : vous n’êtes pas seul. De fâcheuses capuches noires semblent avoir le même objectif que vous. Niveau après niveau, elles sont de plus en plus nombreuses… et elles sont lourdement armées ! Mais comme vous aussi, vous voilà prêt(e) à défendre chèrement votre peau. Après tout, le premier amendement vous y autorise… Ah tiens, au fait, quand vous aurez un instant de cerveau disponible entre deux rafales, penchez-vous sur les actions de ces fameuses « capuches noires »… Ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Eh oui, on est tous le « cas de légitime défense » de quelqu’un !

http://watergategame.com

Pour faire un jeu vidéo documentaire complètement taré, prenez un game designer, et brisez-lui le coeur. Ensuite, enfermez-le dans son appartement pendant six mois. Et si tout va bien, quand il en sortira, ce sera avec Watergate sous le bras. C’est en tout cas ce qui est arrivé à Samuel Kim,  qui, avant de se lancer dans cette aventure, n’avait pratiquement aucune expérience en programmation. Le résultat est un étrange mélange de jeu d’enquête à la sauce point&click, de travail de reconstitution de l’enquête menée par le journaliste Bob Woodward, et d’un humour tantôt potache, tantôt franchement malsain. Le tout saupoudré d’embranchement narratifs cocasses (abandonnez l’enquête au début du jeu, et vous serez projeté en 2013, dans une Amérique qui a produit un biopique dans lequel Nixon est célébré, avec Daniel Day-Lewis dans le rôle principal).

Watergate, par Samuel Kim.

Si je peux me risquer à une supputation, je pense que Samuel Kim a pris pas mal de drogues pendant ces six mois, donnant au passage naissance au premier gonzo-newsgame. Une performance à tester absolument, même si les contrôles du jeu sont désastreux.

http://www.killmittal.com et http://gdtjam.com/jamgezi

Deux jeux en un pour cette entrée, et même treize en un, en fait, puisque la Jam#Gezi en a produit la bagatelle de douze. Dans les quelques cours qu’il m’arrive de donner, je répète souvent que la dernière décennie a vu le jeu entrer pour de bon dans nos vies en tant que média. Désormais, quand il se passe quelque chose dans le monde, de nombreuses personnes sont susceptibles d’y réagir en utilisant le jeu comme on utiliserait le texte, la photo, la vidéo, le son… Voici deux exemples remarquables de cette réalité.

Kill Mittal, par Alexandre Grilletta

Le premier, Kill Mittal, est un jeu développé par un indépendant en réaction à la fermeture des hauts-fourneaux de Florange par le groupe indien, comme il me l’expliquait dans cette interview. Si vous n’y avez pas joué à sa sortie, pas de chance : depuis, Mittal s’est réveillé et, une menace de procès plus tard, Kill Mittal est hors ligne. Le jeu vidéo commencerait-il à faire peur ? C’est bon signe !

Le second exemple, donc, c’est Jam#Gezi. Petit rappel des faits : Gezi, c’est le nom du parc d’Istanbul que le gouvernement avait décidé de raser en mai dernier, pour construire un centre commercial. Ce projet a donné lieu à une protestation spontanée et une occupation pacifique, qui ont été sévèrement réprimées par les forces de l’ordre, provoquant une vague de contestation dans tout le pays. Et entre autres initiatives pour médiatiser leur cause, une partie des manifestants a organisé une « game jam », une réunion de 48 heures pendant laquelle des passionnés produisent de petits jeux sur une thématique donnée.

Un des 12 jeux de la Gezi Jam
Un des 12 jeux de la Gezi Jam

Résultat : douze titres, pour la plupart jouables dans un navigateur, qui apportent autant d’éclairages sur les événements. Certains mettent en avant la résistance pacifique des manifestants, d’autres célèbrent des figures iconiques du mouvement comme la femme en rouge, d’autres encore se moquent ouvertement du premier ministre Erdogan… Une belle collection de newsgames éditoriaux, comme on en voit désormais fleurir à chaque grosse actu mondiale (scandale de la NSA, affaire Snowden, wikileaks…)

http://wearedata.watchdogs.com

Si même les studios de jeux vidéo se mettent à faire des newsgames pour accompagner la sortie de leurs titres AAA (c’est comme ça qu’on appelle les blockbusters dans le monde du JV), ou va-t-on ? Bon d’accord, WeAreData n’est pas vraiment un jeu. Il faut plutôt y voir une expérimentation visant à rendre tangible le monde invisible de données qui nous entoure (c’est aussi le sujet du jeu Watchdogs, à sortir en 2014). Dans WeAreData, vous n’aurez pas d’objectif autre que celui de fouiller, d’expérimenter, de tripoter ces incroyable carte de Paris, Londres ou Berlin, mû par votre curiosité.

We Are Data – ici, à Londres

Mais si vous commencez à explorer, vous serez ébahi par la quantité d’informations représentées : réseaux de communications, transports publics se mouvant en temps réel, trafic routier, emplacement des caméras de vidéosurveillance, données socio-économiques par quartier… Au final, jouer à WeAreData modifiera en profondeur la perception que vous avez de la ville. Nous vivons déjà dans des cités hyper connectées, et quand on voit la quantité de données qui sont disponibles en open source, on ne peut s’empêcher d’imaginer qu’une masse 10, 100, 10 millions de fois supérieure circule à notre insu. La question du contrôle de ces données sera évidemment cruciale dans les années qui viennent, et WeAreData le fait comprendre avec brio.

http://toys.usvsth3m.com

L’an dernier, à la même époque, je vous parlais de Game the News, le premier studio du monde à se spécialiser dans les newsgames (si l’on excepte The Pixel Hunt, bien sûr). Il se trouve que ces gens sont anglais, et qu’il doit y avoir quelque chose de particulièrement vivifiant dans le fond de l’air de la perfide Albion, puisque les voilà rejoints par un new challenger, UsVsTh3m. Pour être parfaitement exacts les gens d’UsVsTh3m ne font pas que des newsgames : ils sont aussi spécialisés dans les infos WTF en tous genres, les tops débiles à la Topito et les gifs animés awwwwww. « Complètement con »,me direz-vous, et je vous répondrai que vous n’avez pas tort, même si vous devriez surveiller un peu votre langage.

Sauf que quand UsVsTh3m font des newsgames, la plupart du temps, ils les font vraiment, vraiment bien. C’est-à-dire qu’ils trouvent une excellente idée, et qu’ils l’exécutent au plus effiace, pour proposer un jeu qui colle à l’actu et apporte un éclairage décalé, vraiment intéressant ? Vous en doutez ? Laissez-moi vous donner quelques exemples. Alors que le gouvernement anglais est sur le point d’intervenir en Syrie, ils interpellent l’opinion publique avec une question simple : savez-vous, au moins, où se trouve la capitale du pays avec lequel vous vous apprêtez à rentrer en guerre ? Les résultats des parties jouées, consultables par tous, sont assez édifiantes. Pour se moquer du millionième changement dans les conditions générales d’utilisation de Facebook, ils réalisent ce simulateur qui vaut son pesant de cacahuettes. Il faut alors cocher et décocher des cases absconses… et finalement pas si loin de la réalité ! Ils s’essaient même à des data-games sur la mort, avec une efficacité glaçante.

Oups...
Oups…

Non,vraiment, chapeau UsVsTh3m. Tiens, au passage : ils existent depuis quelques mois seulement, et ont fait en novembre plus de 7 millions de VU. COUCOU LES MEDIA FRANÇAIS !!!

http://gamethenews.net/index.php/narcoguerra

 Tiens, à propos de Game the News, justement. Dans la lignée de leur Endgame:Syria, ils se sont attelés à la délicate question de la guerre du gouvernement mexicain contre les cartels. Et malgré des petits problèmes d’ergonomie, le résultat est excellent. Pour vous faire comprendre pourquoi, je vais vous raconter ma partie.

Je commence donc ma carrière de chef des forces spéciales de police chargées de la lutte contre les cartels. J’ai pas mal de budget, ce qui me permet de recruter des hommes, et je passe les premiers tours de ce jeu, qui rappelle un peu Risk, à reprendre des territoires aux trafiquants de drogue, qui avaient un peu trop tendance à se penser en terrain conquis. Mais au fil de la partie, et des fluctuations du cours de la drogue, les caisses des bandits se remplissent. Je prends surtout conscience d’une chose : plus j’en élimine, plus la production baisse, plus le prix de la drogue augmente, permettant aux forbans restant (oui, je viens bien d’employer le mot « forban ») de remplir leurs caisses, et de recruter facilement des quantités considérables de chair à canon. Survient alors une élection, et je dois accorder mon soutien à un des deux candidats : celui qui veut appliquer une politique répressive et pénaliser encore plus les paysans qui cultivent la coca, et celui qui milite, au contraire, pour une légalisation temporaire de la production de drogue.

Narcoguerra, par Game The News

Dans un premier temps, évidemment, je soutiens le candidat répressif déjà en place, qui est réélu. Pour me remercier, il m’attribue un bonus de budget. Mais en à peine deux tours, celui-ci est dépensé, et mes soldats sont laminés par des hommes des cartels sans cesse plus nombreux. Normal : le prix de la drogue n’a jamais été aussi élevé, ils roulent sur l’or. En désespoir de cause, lors des élections suivantes, je soutiens le candidat libéral. A peine élu, celui-ci légalise la culture de la coca, provoquant une chûte vertigineuse du cours de la drogue. Une dizaine de tours plus tard, j’ai repris le dessus dans ma lutte contre les cartels qui, privés de leur unique ressource, n’ont plus les moyens de me résister.

En une partie, j’ai compris par l’expérimentation le concept de « l’effet ballon », que le game designer du jeu, Tomas Rawlings, explique ici. J’ai intégré pourquoi la guerre contre la drogue était vouée à l’échec. Et même si je ne suis pas devenu un militant de la légalisation de la production de coca, j’ai désormais sur cette idée un avis bien plus nuancé. Pour toutes ces raisons, Narcoguerra est un excellent newsgame.

http://typerider.arte.tv

Type:Rider, d’après l’argumentaire d’Arte, qui l’a co-produit, c’est « le jeu vidéo qui vous fait découvrir l’univers de la typographie ». Un docu-game, donc, mais avec une approche vraiment originale, puisqu’il s’agit avant tout d’un jeu de plates-formes. Vous y incarnez un « : », que vous dirigez avec les flèches de votre clavier (ou avec les doigts si vous jouez sur tablette), et vous devez vous frayer un chemin à travers 10 niveaux entièrement composés de caractères typographiques. Un gameplay efficace, qui a fait ses preuves, et qui est remarquablement décliné grâce à un level design aux petits oignons.

Type:Rider, par Cosmografik et sa team.

Mais Type:Rider est bien plus qu’un jeu d’adresse et de réflexes. D’abord parce qu’il est beau, et pas qu’un peu. Les niveaux ont chacun une personnalité bien définie, illustrant parfaitement l’évolution de l’art typographique à travers les âges de l’humanité. Et puis, parce qu’il vous apprend plein de choses sur son sujet sans en avoir l’air. Les énigmes et embûches que vous rencontrez résonnent avec des évolutions technologiques, les tableaux sont parsemés d’astérisques donnant accès à du contenu documentaire précis et intéressant (bien que moyennement bien mis en valeur), et même la musique, hypnotique, vous immerge dans les époques que vous traversez. Voilà donc un jeu ou game design et propos ont été pensés de concert, un petit bonheur auquel vous reviendrez régulièrement.

http://www.fortmcmoney.com

Autant commencer par un disclaimer : je ne peux pas être tout à fait objectif sur Fort Mac Money, et ce pour deux raisons. La première : j’y ai un peu participé. Son auteur, David Dufresne, m’a sollicité à plusieurs reprises lors de sa conception et nous avons réfléchi ensemble aux meilleures façons de porter par le jeu son propos documentaire. La seconde : David Dufresne, justement. La passion et l’énergie qui habitent ce journaliste, documentariste et auteur sont extrêmement contagieuses, et la folie du projet Fort Mac Money, cette détermination à expérimenter et à vouloir élargir le spectre de ce qu’est le jeu vidéo, forcent mon respect, et mon admiration.

Fort Mc Money, par David Dufresne et sa team

Ces précautions prises, voilà : Fort Mac Money est un jeu extraordinaire. Il vous emmène au bout du monde, la ville de Fort McMurray, dans le grand Nord du Canada. Dans ce bourg aux contours apocalyptiques, des compagnies pétrolières tordent la terre pour extraire des sables bitumineux un pétrole lourd, à un prix cauchemardesque pour l’environnement. David Dufresne et son équipe y ont passé deux hivers, ils ont rencontré à peu près tout le monde et en ont rapporté un matériel documentaire d’une force rare. Et ce dernier nous est présenté sous la forme d’un jeu d’aventure : à nous, joueurs, d’aller à la rencontre de ces gens, de discuter avec eux, de comprendre leurs vies, leurs problèmes, leurs enjeux. Des enjeux qui, bien sûr, sont les nôtres, puisqu’ils tournent tous autour d’une question centrale : quelle planète voulons-nous ?

Mais ce qui fait toute la force de Fort McMoney, pour moi, tient à la nature même de ce qu’est un jeu vidéo. Dans un jeu, le game designer nous donne l’illusion du choix, de la liberté, des possibles, pour finalement nous imposer ses décisions. A Fort Mc Murray, c’est la même chose : les compagnie pétrolières et le gouvernement prétendent jouer le jeu de la démocratie, mais l’histoire est écrite avant que la partie ne commence. Dans Fort McMoney, on peut aussi voter, et tenter de modifier la ville dans la direction qui nous semble « la bonne ». Mais au final, on aura beau, en tant que joueur, s’égosiller, notre voix n’aura aucune portée réelle. Exactement comme dans la vraie vie. Voici donc le premier newsgame nihiliste : décidément, 2013 a été une belle année !

3 réponses sur “Les meilleurs newsgames de 2013”

  1. Merci pour cette sélection passionnante ! J’avais exploré à fond les deux derniers mais j’ignorais pas mal les autres.

    Je voudrais à mon tour soumettre ma sélection de newsgames de… 1984.
    Cette année là, Cobra Soft édite « Dossier G : l’affaire du Rainbow-Warrior » qui revisite le dossier à sa façon. Pour reprendre l’argumentaire d’alors : « Le sabotage du « Rainbow Warrior » par une équipe de nageurs de combat appartenant aux services secrets français.
    Chacun possède son opinion sur « l’Affaire Greenpeace »… les hypothèses de responsabilité les plus diverses ont été émises dans la presse ou à la télévision.
    Qu’en est-il de votre opinion ?
    Disons même de votre solution à cette première énigme politico-militaro-médiatique ?
    La réalité, une fois de plus, dépasse la fiction. Mais pour la première fois, le jeu d’aventure se trouve DANS l’actualité.
    Les indices abondent, saurez-vous reconstituer ce puzzle historique ? »

    Un traitement exclusivement textuel, une version parodique mais pas tant que ça de l’opération qui mit le gouvernement français dans le plus grand embarras et consacra l’un des premiers grands scoop de Edwy Plenel, oui, déjà.

    En 1987, Cobra Soft récidive avec « Cessna over Moscow », sorti quelques semaines à peine après l’atterrissage en pleine Place Rouge d’un ado allemand, Mathias Rust. Le jeu n’est qu’une resucée d’un vague shoot them up en scrolling horizontal mais le sujet d’actualité attire sur lui tous les regards. http://cpcrulez.fr/GamesTest/cessna_over_moscow.htm

    En 1998 sort « Berlin Connection ». Dans la peau d’un photojournaliste, le joueur parcourt Berlin en 1989, pendant les heures qui précèdent et suivent la chute du mur. Ce point & click classique composé de panoramiques photos, de personnages à rencontrer et d’objets à collecter (déjà) est plus tard suivi de « Berlin im Untergrund » proposant l’exploration de la version souterraine de la Potsdamer Platz. http://www.berlin-connection.de/

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